Page 36 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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demeurez en repos, et ne cherchez point
à prévenir votre mort.
- Mon père, répondit Scheherazade,
l’exemple que vous venez de rapporter
n’est pas capable de me faire changer
de résolution, et je ne cesserai point
de vous importuner, que je n’aie obtenu
de vous que vous me présenterez au
sultan pour être son épouse. »
Le vizir, voyant qu’elle persistait
toujours dans sa demande, lui répliqua
: « Hé bien ! puisque vous ne voulez
pas quitter votre obstination, je serai
obligé de vous traiter de la même
manière que le marchand dont je viens
de parler traita sa femme peu de temps
après, et voici comment :
« Ce marchand ayant appris que l’âne
était dans un état pitoyable, fut
curieux de savoir ce qui se passerait
entre lui et le bœuf. C’est pourquoi,
après le souper, il sortit au clair de
la lune, et alla s’asseoir auprès
d’eux, accompagné de sa femme.
En arrivant, il entendit l’âne qui
disait au bœuf : « Compère, dites-moi,
je vous prie, ce que vous prétendez
faire quand le laboureur vous apportera
demain à manger.
- Ce que je ferai, répondit le bœuf, je
continuerai de faire ce que tu m’as
enseigné. Je m’éloignerai d’abord ; je
présenterai mes cornes comme hier ; je