Page 42 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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sa raison, il trouvera bientôt moyen de
              sortir de l’embarras où il est.
              - Hé ! que veux-tu qu’il fasse ? dit le
              chien.
              - Qu’il entre dans la chambre où est sa
              femme, répondit le coq ; et qu’après
              s’être enfermé avec elle, il prenne un
              bon bâton, et lui en donne mille coups
              ; je mets en fait qu’elle sera sage
              après cela, et qu’elle ne le pressera
              plus de lui dire ce qu’il ne doit pas
              lui révéler. » Le marchand n’eut pas
              sitôt entendu ce que le coq venait de
              dire, qu’il se leva de sa place, prit
              un gros bâton, alla trouver sa femme
              qui pleurait encore, s’enferma avec
              elle, et la battit si bien, qu’elle ne
              put s’empêcher de crier : « C’est
              assez, mon mari, c’est assez, laissez-
              moi ; je ne vous demanderai plus rien.
              » À ces paroles, et voyant qu’elle se
              repentait d’avoir été curieuse si mal à
              propos, il cessa de la maltraiter ; il
              ouvrit la porte, toute la parenté
              entra, se réjouit de trouver la femme
              revenue de son entêtement, et fit
              compliment au mari sur l’heureux
              expédient dont il s’était servi pour la
              mettre à la raison. Ma fille, ajouta le
              grand vizir, vous mériteriez d’être
              traitée de la même manière que la femme
              de ce marchand.
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