Page 67 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mais je vous avertis que je ne puis
remettre votre fils dans son premier
état, qu’à deux conditions. La
première, que vous me le donnerez pour
époux, et la seconde, qu’il me sera
permis de punir la personne qui l’a
changé en veau. - Pour la première
condition, lui dis-je, je l’accepte de
bon cœur ; je dis plus, je vous promets
de vous donner beaucoup de bien pour
vous en particulier, indépendamment de
celui que je destine à mon fils. Enfin,
vous verrez comment je reconnaîtrai le
grand service que j’attends de vous.
Pour la condition qui regarde ma femme,
je veux bien l’accepter encore. Une
personne qui a été capable de faire une
action si criminelle, mérite bien d’en
être punie ; je vous l’abandonne ;
faites-en ce qu’il vous plaira ; je
vous prie seulement de ne lui pas ôter
la vie.
- Je vais donc, répliqua-t-elle, la
traiter de la même manière qu’elle a
traité votre fils.
- J’y consens, lui repartis-je, mais
rendez-moi mon fils auparavant. »
« Alors cette fille prit un vase plein
d’eau, prononça dessus des paroles que
je n’entendis pas, et s’adressant au
veau : « Ô veau ! dit-elle, si tu as
été créé par le Tout-Puissant et
souverain maître du monde tel que tu