Page 72 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Je fis fermer aussitôt ma boutique,
              et abandonnant tout autre soin, je le
              menai au bain, et lui donnai les plus
              beaux habits de ma garde-robe.
              J’examinai mes registres de vente et
              d’achat, et trouvant que j’avais doublé
              mon fonds, c’est-à-dire, que j’étais
              riche de deux mille sequins, je lui en
              donnai la moitié, « avec cela, mon
              frère, lui dis-je, vous pourrez oublier
              la perte que vous avez faite. » Il
              accepta les mille sequins avec joie,
              rétablit ses affaires, et nous vécûmes
              ensemble comme nous avions vécu
              auparavant.
               « Quelque temps après, mon second
              frère, qui est l’autre de ces deux
              chiens, voulut aussi vendre son fonds.
              Nous fîmes, son aîné et moi tout ce que
              nous pûmes pour l’en détourner ; mais
              il n’y eut pas moyen. Il le vendit, et
              de l’argent qu’il en fit, il acheta des
              marchandises propres au négoce étranger
              qu’il voulait entreprendre. Il se
              joignit à une caravane, et partit. Il
              revint au bout de l’an dans le même
              état que son frère aîné ; je le fis
              habiller ; et comme j’avais encore
              mille sequins par-dessus mon fonds, je
              les lui donnai. Il releva boutique, et
              continua d’exercer sa profession.
               « Un jour mes deux frères vinrent me
              trouver pour me proposer de faire un
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