Page 70 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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prochaine, si le sultan, mon seigneur
et mon maître avait la bonté de me
laisser vivre. » Schahriar ne répondit
rien à cela ; mais il se leva, fit sa
prière et alla au conseil, sans donner
aucun ordre contre la vie de la
charmante Scheherazade.
La sixième nuit étant venue, le sultan
et son épouse se couchèrent. Dinarzade
se réveilla à l’heure ordinaire, et
appela la sultane. « Ma chère sœur, lui
dit-elle, si vous ne dormez pas, je
vous supplie en attendant le jour qui
paraîtra bientôt, de me raconter
quelqu’un de ces beaux contes que vous
savez. » Schahriar prit alors la parole
; « Je souhaiterais, dit-il, entendre
l’histoire du second vieillard et des
deux chiens noirs.
- Je vais contenter votre curiosité,
sire, répondit Scheherazade. » Le
second vieillard, poursuivit-elle,
s’adressant au génie, commença ainsi
son histoire :
HISTOIRE DU SECOND VIEILLARD ET DES
DEUX CHIENS NOIRS.
« Grand prince des génies, vous saurez
que nous sommes trois frères, ces deux
chiens noirs que vous voyez, et moi qui
suis le troisième. Notre père nous
avait laissé, en mourant, à chacun
mille sequins. Avec cette somme, nous