Page 74 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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les trois mille autres dans un coin de
ma maison. Nous achetâmes des
marchandises, et après les avoir
embarquées sur un vaisseau que nous
frétâmes entre nous trois, nous fîmes
mettre à la voile avec un vent
favorable. Après un mois de navigation…
»
Mais je vois le jour, poursuivit
Scheherazade, il faut que j’en demeure-
là. « Ma sœur, dit Dinarzade, voilà un
conte qui promet beaucoup, je m’imagine
que la suite en est fort
extraordinaire. - Vous ne vous trompez
pas, répondit la sultane ; et si le
sultan me permet de vous la conter, je
suis persuadée qu’elle vous divertira
fort. » Schahriar se leva comme le jour
précédent, sans s’expliquer là-dessus ;
et ne donna point ordre au grand vizir
de faire mourir sa fille.
Sur la fin de la septième nuit,
Dinarzade ne manqua pas de réveiller la
sultane : « Ma chère sœur, lui dit-
elle, si vous ne dormez pas, je vous
supplie en attendant le jour qui
paraîtra bientôt, de me conter la
suite de ce beau conte que vous ne
pûtes achever hier.
- « Je le veux bien, répondit
Scheherazade ; et pour en reprendre le
fil, je vous dirai que le vieillard qui
menait les deux chiens noirs continuant