Page 114 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Dégoûté, l'homme cracha ouvertement devant
Brouzi pour lui témoigner son mépris.
C'était devant le seuil d'une mosquée.
— Si je n'avais pas une affaire en main, s'écrie
â"îorg Brouzi dans une pieuse indignation, je t'appren-
drais à cracher devant ce lieu saint.
)-C
Il y avait, dans un village des montagnes riffaines,
deux voisins qui se détestaient depuis de longues
années : un vieux et une vieille.
Un jour, la vieille femme répandit par terre des
cendres de son fourneau. L'àne du voisin se roula
dessus et comme c'était au bord d'un précipice sur
un roc escarpé, la béte tomba et se cassa les reins.
Voyant cela, le vieux, par représailles, jeta dans'
le précipice la chèvre de la vieille. Mais la corne de
la chèvre s'accrochant à sa djellaba, il roula avec elle
et se tua.
Pendant ce temps, la vieille furieuse était allée
chercher le bât de l'âne du vieux pour le jeter dans
le vide. Par malheur, la sangle s'enroula à son bras ;
entraînée, elle alla rejoindre lane, la chèvre et son
vieil ennemi.
)-C
Un sloughi trouva un os et se mit à le ronger.
— Je suis très dur, dit l'os. Tu vas te donner
bien du mal pour peu de chose.
— Ne te tourmente pas, réplique le lévrier. J'ai le
temps.
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