Page 115 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
P. 115

HISTOIRES                             ARABES




                                  3-C


         Un professeur passait son temps à dire à ses élèves
       qu'il  fallait frapper dans   leurs mains en      disant  :
       (( Dieu vous bénisse   !  » quand quelqu'un étemuait.
         Un jour, voulant aller chercher un seau tombé au
       fond d'un puits,   il descendit dans celui-ci en faisant
       tenir  la corde par   ses gosses. Sentant il'humidilé,   il
       éternua. Aussitôt, lâchant    la corde,  les  élèves,  bien
       stylés, frappèrent dans leurs mains en criant     : « Dieu
       vous bénisse  !  »  et  le 'maître d'école tomba à l'eau.

                                  )-C


         Un homme cherchait le pays oii l'on ne meurt pas.
       Il voyagea longtemps sans      le trouver.
         Un   jour,  il arriva dans un pays     oii  il  n'y avait
      j>as de tombeaux.
         — Voici    le pays   où l'on ne meurt     pas,  se  dit-il.
       Grâce à Dieu, je   l'ai enfin trouvé.
         Mais  il était chez des anthropophages qui le man-
       gèrent.





         Um chasseur avait attrapé une jeune gazelle vivante
       et la rapportait sur son dos, tenant les pattes de l'ani-
       mal dans ses mains, autour de son cou.
         Un passant    lui proposa d acheter    la  jolie  bête,  et
       lui demanda quel prix      il en voulait.
         Ne trouvant pas ses mots,     le campagnard     fît signe
       qu'il en voulait dix mithqals    et ouvrit ses mains en
       montrant ses dix doigts.
         Mais   la  gazelle,  se  sentant  libre,  sauta par terre
       et «'enfuit.
                                — 120 —
   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120