Page 167 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





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       Brouzi fit un jour ses besoins devant la porte d'une
     maison. Une serrante sortit de celle-ci et lui cria     :
       — Tu n'as pas honte ? N'y a-t-il pas d'autre place ?
       — Sans doute, répliqua-t-il cyniquement. Moi,        j'ai
     tout mis là, mais toi, tu peux faire la répartition aux
    autres places.

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       Un homme entra chez un gargotier,         lui donna un
    réal et lui dit  :
       — Régale-moi.
       Le traiteur lui servit un plat, puis un second, puis
    un troisième, puis encore un autre... Enfin,      il lui ap-
    porta à boire.
       — Je ne bois, dit l'autre, qu'au milieu de mon repas.
      — Oh    ! alors, reprends ton réal et va-t'en... Qu'Al-
    lah nous présente des gloutons     !





       Il y avait un pays oii tout le monde était fou, car
    l'eau qu'ils buvaient dans le fleuve troublait l'esprit.
       Seuls le sultan et son vizir faisaient exceplion, car
    ils ne buvaient que      l'eau d'une source qui     coulait
    dans  le palais.
       Les choses allaient de mal en pis, le peuple ne com-
    prenait rien au sage gouvernement du roi         et de son
    ministre, et menaça enfin de se soulever.
      —   Il faut être fou avec   les fous, dit alors  le vizir
    à son maître.
      Et ils se résignèrent à boire aussi l'eau du fleuve...
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