Page 183 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





                                  )-C


         Fatima envoya son      petit garçon Ahmed chercher
      de l'eau à la fontaine.
         Le gosse rencontre en chemin des camarades, joue
      avec eux et rentre au bout d'une heure en ayant ou-
      blié  la commission.
         Sa mère le gronde.
         — Remercie-moi      plutôt,  répllque-t-il,  de  n'avoir
      pas cassé la cruche.

                                  D-C


         Abou Xowas     vit un jour un homme pris de vin,
      qui chantait    à  tue-tête,  disait  des  bêtises, marchait
      de travers en titubant    et  faisait mille extravagances.
         Il  se mit  à rire  à gorge déployée devant ce spec-
      tacle.
         — Comment      ! lui dit quelqu'un. Tu n'as donc en-
      core jamais vu d'ivrogne     ?
         — Certes non, riposta le poète. Car je bois toujours
       et m'enivre   le premier de tout     le monde    et je me
      réveille le dernier.

                                  >-C

         Haroun Ar Rachid surprit un jour Abou Nowas une
       bouteille à  la main.
         — Qu'as-tu    là  ?  interrogea-t-il.
         — Rien,    sire,  fît  le poète en passant vivement    la
       bouteille  dans  sa main    gauche,   en   tenant  celle-ci
       derrière son dos et en montrant sa main droite.
         — Montre-moi donc        l'autre main,    poursuivit   le
       calife.
         — La voici, ô émir des croyants      I dit Abou Newas,
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