Page 188 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





     homme qui gémissait de même et paraissait en proie
     à une grande contrariété.
       Cet homme     était  le troisième voleur
       — J'ai laissé tomber au fond de ce puits, dit-il au
     paysan, ime cassette pleine d'argent. Je ne sais com-
     ment la rattraper, car Je ne suis pas très adroit et je
     crains  1 eau.
       — Qu'à cela ne     lieniie,  dit le paysan. Moi, je puis
     te la retrouver.
       — Si tu le    fais, je te donnerai une partie de    l'ar-
     gent qu'elle contient.
       Xotre paysan    se déshabilla donc et descendit dans
     le puits.  Il n'y trouva aucune cassette, mais, quand
     il remonta,   l'homme avait     disparu   avec   les  v»He-
     ments.




       Un farceur    fil croire un jour à un    djibli, venu  à
     Fès, que les melons étaient des œufs de mulets.
       Notre montagnard emporta chez lui plusieurs me-
     lons  et, arrivé  à son  village,  s'assit dessus pour  les
     couver.
       Quelqu'un    le poussa. Un des melons roula, heurta
     un rocher et s'ouvrit. Un lièvre, endormi derrière le
     rocher,  se réveilla  et s'enfuit dans la plaine.
       — \oilà mon petit mulet,      s'écria notre homme en
     levant les bras au ciel. Comme    il court vite  ! S'il était
     venu  à tefme,   qu'est-ce que ce   serait  I





       in riche djibli envoya ^on    fils faire ses études dans
     une médersa de Fès. Le jeune hctoime était idiot        et
     suivit. lés cfoTirs de l'université Qara'ouyine pendant dix
     ans sans rien apprendre.
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