Page 193 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA

HISTOIRES ARABES

On offrit à quelqu'un de la haloua (sorte de confi-
ture à l'huile, au miel et à la farine) rance.
— Elle est faite, lui dit-on, avec du miel marocain,
du blé algérien, du sucre des Antilles et des épices
des Indes.
— Par Allah tout-puissant ! s'écria-t-il. Cette ha-
loua a donc été faite avant la conquête de TAlgérie
par les Français, avant celle des Indes par les Anglais,
avant la découverte de l'Amérique par Christophe-
Colomb, et avant la révélation de Dieu à l'abeille
dont parle le Coran.

j^C

Un voleur entra un soir dans une maison. Le maî-
tre de celle-ci s'en rendit compte et dit alors tout
haut à sa femme :
— J'ai été voleur dans ma jeunesse, et je me suis
enrichi grâce à un secret magique. Je n'avais qu'à
dire le mot : Ahracadabra, pour pouvoir aussitôt
grimper aux rayons de lune. Ce qui m'a permis de
dévaliser sans danger bien des maisons.
En entendant cela, le voleur voulut faire la même
chose et se cassa la tête.

>-C

Trois hommes trouvèrent un jour une bourse sur
la route. Ils étaient si envieux tous les trois que, ne
voulant pas la partager, ils restèrent devant ce trésor
sans rien dire.
Le sultan vint à passer et leur demanda la raison de
leur attitude.
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