Page 197 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
P. 197
HISTOIRES ARABES
Alors il l'arracha et, sous les racines, il découvrit
l'orifice d'un souterrain. Y ayant pénétré, il aperçut
une jolie femme qui lui demanda ce qu'il venait faire.
Il raconta toute l'histoire.
— Quel bonheur ! s'écria-t-elle alors. Tu es l'homme
que j'attends depuis des années. Tu as deux zebs et
moi j'ai deux vulves. Nous sommes faits l'un pour
l 'autre.
Ils se marièrent et, dans son bonheur, notre homme
oublia complètement le sultan.
Si Djeha fît une nuit ses besoins au lit. Il ne savait
comment l'avouer à sa femme.
— J'ai rêvé, lui dit-il, qu'il y avait une table, sur
cette table une chaise_, sur cette chaise un œuf, sur
cet œuf, une aiguille... Si j'avais été sur l'aiguille,
j'aurais ch... demolion.
Alors, s'interrompant une seconde, il se met à dire
très vite :
— C'est ce que j'ai fait...
La fille de Si Djeha avait un amant. Elle coucha un
jour avec lui sous uij dattier. Soudain, levant la tête,
le galant aperçut Si Djeha lui-même qui était dans
l'arbre.
Il s'enfuit aussitôt.
Ne comprenant pas pourquoi, la fille le suit en lui
tendant une datte qui vient de tomber.
— O garce éhontée ! s'écrie alors Si Djeha du haut
de l'arbre. Crois- tu qu'il voudra d'une putain comme
toi pour une datte .^ Donne-lui-en au moins une poi-
gnée.
— 202 —