Page 199 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES






       nelles blessées,  sont  sujettes,  et ne put recevoir    le
      calife.
         Ennuyé, celui-ci retourna dans ses appartements et
       se mit  à causer avec    ses vizirs  et  ses poètes favoris
       au nombre desquels était Abou ^^owas.
         Quelques   instants  après,   la  favorite  en question
      envoya au calife un plat de coriandre (keutsbeur).
         — Que     cela  signifîe-t-il  ?  fit Haroun Ar Rachid.
         Alors Abou Xowas lui dit     :
         —     émir des croyants, tu peux te rendre chez celle
      qui  te  fait porter ce plat symbolique, par lequel elle
      a voulu   te signifier que maintenant son indisposition
      est passée et sa vulve guérie (keust heurt).
         Cette trouvaille valut un beau cadeau au poète.





         Un   lion  invita un jour un bœuf        à manger un
      mouton    cuit.  Il avait l'intention de l'attirer chez lui
      pour le tuer et   le manger.
         En arrivant, notre bœuf aperçut une immense mar-
      mite et un grand      tas de bois. Devinant    le piège,  il
      s'enfuit  aussitôt.
         — Oij vas-tu ^ lui cria le lion. Pourquoi ne viens-tu
      pas dîner avec moi ^
         — Je trouve, répliqua de loin      le bœuf, cette mar-
      mite bien grande nour un mouton...


                                  D-'C


         Un bahloul    (idiot, excentrique) étranger entra un
      jour dans une ville où     il lut que le roi payait 80 di-
      rhems pour la sépulture de tout étranger qui y mou-
      rait.
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