Page 204 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





   l'amant arriva par la terrasse. En marchant sur celle-
   ci, l'homme    fît tomber des poussières du plafond de
   la chambre où la femme se tenait avec son mari.
      Gomment     se  tirer d'embarras ?
      Une femme n'est jamais à court. Celle-ci improvisa
   sur-le-champ un poème et chanta, comme pour son
   plaisir  :

         ma mère   !   mes frères  ! Oh  ! oui ! Oh ! oui !
      Qui vient par la terrasse ? Voici que la terre tombe.
      Et  le mari jaloux est  ici... Oh ! pourquoi?
      L'amant comprit et se retira sans bruit.







      Une femme pieuse lâcha un jour un pet pendant ^a
    prière. Mais elle ne savait pas au juste si ce bruit était
    vraiment un pet, ou bien      celui de son pied nu sur
    les  dalles, ou quelque craquement,     et se demandait
   si elle était tenue de recommencer sa prière.
      Elle  alla consulter  le fameux Nasr eddin Khodja
    qui réfléchit gravement sur ce cas de conscience, puis
    iâcha lui-même un pet en demandant à la femme           si
    c'était un biiiit analogue.
      — C'était plus    fort, dit  la  vieille.
      Alors  le Khodja   fît un pet retentissant, plus haut
    que  le premier.
      — Etait-ce comme cela, ma tante ?
      — C'était encore un peu plus fort.
      Alors Nasr eddin s'écria   :
      — C'était alors, non point un vent, mais un oura-
    gan. Adieu, ma tante, ô la mère des Vents; à force
    de me faire faire tant    d'efforts,  je  finirais par faire
    des dégâts.
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