Page 206 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Ayant entendu cela, la femme de Goha se coucha
près de lui, le soir venu, et lui dit :
— Fais ce que tu as à faire pour mériter la récom-
pense du sacrifice d'un mouton.
Goha s'exécuta et se rendormit.
A minuit, l'épouse, qui n'était pas rassasiée, ré-
veilla son mari pour mériter autant que par le sacri-
fice d'un chameau. Puis elle laissa tranquille Goha
pour cette nuit-là.
Mais le lendemain, dans la journée, se sentant en
dispositions copulatives, elle lui dit :
— Viens, ô homme, que nous fassions ensemble
ce qui nous vaudra île mérite de l'affranchissement
d'un esclave.
— femme ! s'écria Goha alors, ne voulant plus
rien entendre... Commence donc par m 'affranchir
moi-rnême que tu réduis au pire esclavage '
Un homme mûr avait deux jolies concubines et
un fils très débauché, qui rêvait d'explorer les jar-
dins réservés de son père.
Mais celui-ci se méfiait et avait mis ses concubines
sur leurs gardes.
Un jour, il sortit avec son fils pour aller au marché
et oublia ses babouches.
Après avoir fait quelques pas hors de chez lui, il
s'en aperçut et envoya «on garnement de fils les lui
chercher.
Celui-ci ne laissa pas passer l'occasion désirée. Il
revint sur ses pas et aperçut de la rue les deux femmes
de son père qui étaient ensemble sur la terrase.
— Mon père m'envoie faire une commission, leur
cria-t-il.
— Laquelle ?
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