Page 203 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
en friche, tant le pays était prospère et bien adminis-
tré.
Le sultan comprit cette fois encore ce que le vizir
avait voulu discrètement lui faire entendre, et le
conserva à son poste.
Le roi Salomon, comme on le sait, commandait aux
génies et aux oiseaux. Un jour sa femme lui dit :
— Je veux un lit de plumes d'oiseaux.
Alors le roi Salomon appela tous les oiseaux du
monde et leur demanda leurs plumes. Tous obéirent et
se présentèrent, sauf le hibou. Salomon envoya cher-
cher le hibou et lui fit de violents reproches.
— Ce n'est pas moi qui suis à blâmer, répliqua le
hibou, mais bien celui qui fait attention aux discours
et aux caprices de sa femme.
Interloqué, le roi Salomon cessa de le réprimander,
puis il lui dit :
— Toi qui es si malin, dis-moi donc lesquels sont
les plus nombreux, des hommes ou des femmes.
— Il y a beaucoup plus de femmes que d'hom-
mes, affirma le hibou.
— Et pom-quoi donc ?
— Parce que tous les hommes qui écoutent leurs
femmes sont des femmes.
Le roi Salomon s'inclina et renonça à plumer les
oiseaux.
Î-C
Une feixime riffaine avait donné un rendez-vous à
son amaiï£ au ddtnicile c'onjùg-al.
La ch(fse était risquée. Le mari était là quand
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