Page 190 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES








       Un jour Joha monta au sommet d'un minaret             et
    se mit à faire l'appel à   la prière.
       Emerveillé de sa belle voix,    il  se mit à descendre
    quatre à quatre    les marches de    la tour  et  à courir.
       — Que    fais-tu  là, Joha  ? lui demanda-t-on.
       — Je veux savoir jusqu'oii ma voix a porté.





       Un   parasite  qu'on   avai* négUgé    d'inviter  à une
    noce s'y présenta néanmoins et déclara      :
       — J'ai des titres à être invité   : je suis en   effet  le
    voisin du menuisier qui a fabriqué       la forme pour le
    cordonnier qui a cousu les chaussures de la mariée...





       Un fellah nommé Mojrim vint prier dans          la mos-
     quée de la ville.  Il se plaça au premier rang derrière
     riman.   Celui-ci  récita  le Coran    et notamment     ce
     passage de   la  77^ sourate  :  « ?i'avons-nous pas   fait
     périr  les premiers  ?  »
       En entendant cela, notre paysan, inquiet, passa au
     second rang.
       (( A'oiis les ferons suivre par les antres » poursuivit
     l'iman.
       Le fellah recule encore. Mais bientôt après,      il en-
     tend l'iman    qui  dit  :  «  C'est ainsi que nous  traite-
     rons  les mojrimin (criminels)    ».
       Croyant entendre son nom,      le pauvre Mojrim s'en-
     fuit en s'écriant  :
                 il n'en veut donc qu'à moi     1 Que lui ai-je
       — 'Mais
     donc fait  ?
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