Page 191 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
3-C
Joha vendit un jour sa maison, mais à la condi-
tion d'excepter de la vente un clou planté dans le
mur. Les acheteurs acceptèrent, pensant que cela
n'avait aucune importance.
Quelque temps après, les nouveaux propriétaires de
la maison y célébrèrent les noces de leur fille. Au
beau milieu de la fête, Joha arriva avec une charogne
d'àne puante et infecte qu'il accrocha au fameux
clou.
— Que fai§-tu là ? lui dit-on. Veux-tu bien retirer
cette horreur.
— Ce clou ne m'appartient- il pas ? répliqua John.
Il est inscrit dans l'acte de vente officiel. Je puis en
faire l'usage que je désire.
Les gens préférèrent lui acheter ce clou en lui
payant une seconde fois le prix de la maison toute
entière.
Un homme se disait Dieu. On l'arrêta et on le con-
duisit devant le sultan qui lui dit :
— - Sais-tu bien qu'on a mis à mort, il y a quelque
temps, un homme qui se prétendait prophète. Ne
crains- tu pas le même sort ?
— On a bien fait, répliqua le fou &ans se troubler.
C'était un imposteur : je ne l'avais pas envoyé !
Un cadi vénal recevait souvent des pots-de-vin. Cha-
que fois qu'il recevait ainsi illégfitimement une
somme, il en gardait la moitié pour lui, et lïartagealt
le reste entre cent pauvres.
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