Page 189 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Quand il revint chez lui, son père s'aperçut de son
ignorance crasse et lui conseilla, pour éviter les bé-
vues, de répondre à toutes les questions délicates
qu'on lui ferait : u Fihi Khilaf. Il y a discussion sur
ce point. »
Notre taleb (étudiant) se tira ainsi souvent d'affaire
en déclarant toujours que le sujet en question était
sujet à controverse et que les savants n'étaient pas
d'accord sur lui.
Un jour quelqu'un du village l'interrogea sur Dieu.
— Il y a discussion sur ce point, répondit-il, au
grand scandale de tous.
3-C
— Quelle est la sourate du Coran que lu préfères ?
demanda-t-on à un pique-assiette.
— Celle de la Table Servie, la 5^
— Et quels sont tes versets préférés ?
— D'abord celui-ci : « Laissez-le se repaître et
jouir... »
— Et encore ?
— Celui-ci : « Apportez-nous notre déjeuner... »
3^C
La Huppe donna un jour Thospitalilé au grand roi
Salomon et à toute son armée dans une île.
— Je vais aller chercher le dîner, dit-elle.
Et elle revint en tenant dans son bec une saute-
relle qu'elle laissa tomber dans la mer.
— Qu'est-ce que cela ? fit Salomon.
— C'est le repas. Ceux qui n'auront pas de viande
auront au moins du bouillon.
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