Page 49 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





        impatienté,   s'approcha du     cadi  et  lui donna une
        gifle en pleine figure.
          — Qu'est-ce qui     te prend ? s'écria   le cadi offensé.
           — Je te repasse ma créance. Puisqu'une gifle vaut
        lin  fels,  tu prendras celui qu'on va apporter tout      à
        l'heure  et qu'on me     doit. Moi,  je m'en   vais main-
        tenant.



           Marouf   était outrageusement cocu     ; mais, comme
        il n'aimait pas   les  histoires,  il  affectait de ne  rien
        voir.
           Les voisins voulurent l'avertir.
           — Ta femme,      lui  dirent-ils,  se promène   toute  la
        journée.
           — Sans doute,    fît Marouf  ; mais elle rentre le soir.
           — Elle va    çà et  là, de  l'un  à  l'autre,  continuè-
        rent-ils.
           — Qu'est-ce que cela     fait ?  dit Marouf conciliant.
        Elle a besoin d'exercice.
           — Oui, mais     elle va avec des étrangers.
           — Suis-je donc son père ou son         frère, s'exclama
        enfin  le mari qui ne voulait rien entendre, pour être
        obligé de veiller sur elle ?





           Un bourgeois de Fès reçut un jour en cadeau,          de
        la part d'un paysan d'une ferme des environs dont         il
        était propriétaire, un lièvre.
           Il  invita  le fellah à déjeuner.
           Deux jours après, deux hommes de          la campagne
        se présentèrent    chez  lui.
           — Nous sommes,       dirent-ils,  les frères de l'homme
         qui  t'a donné un    lièvre.
           Le bourgeois leur   fît servir à manger.
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