Page 52 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





       Brouzi veut faire de même pour la deuxième outre.
    Voici  la femme    les deux mains occupées.
       Alors  Brouzi   sort  l'instrument du    plaisir,  l'oint
    d'huile, soulève la robe de la femme qui ne veut tou-
    jours pas lâcher les cols des outres pour ne pas laisser
    couler sa marchandise,     et fait ce qu'il  fait avec elle.
       Puis  il s'en va, déclarant   qu'il ne veut plus rien
    acheter.




      Un homme était poursuivi par la police pour avoir
    volé quelque chose.
       Ne sachant par où s'échapper,      il entre à l'impro-
    viste dans une maison dont       il trouve  la porte entr'-
    ouverte.
      Une femme enceinte de huit mois s'y trouvait, qui
    fut  tellement émue en      le voyant   ainsi,  qu'elle  fît
    fausse €Ouche   et mit au monde un enfant mort.
       Puis  le voleur, toujours poursuivi, grimpa      l'esca-
    lier d'un minaret, espérant s'y cacher.
      Mais on l'avait vu, et les gardes y montèrent aussi.
       Acculé, perdant   la  tête, l'homme se jeta du haut
    de  la tour dans   le vide.  Il ne se  fît pas de mal, car
    il tomba sur un homme assis à la porte de         la mos-
    quée. Mais l'homme,      lui,  fut tué.
       Continuant   sa  course,  le voleur renversa un    pas-
    sant juif, qui en tombant     se creva un œil.
       Enfin on   l'arrêta,  et on  le conduisit au tribunal
    du célèbre Nasr eddin Khodja, l'émule turc de Joha,
    qui exerçait alors les fonctions de cadi.
       Il  s'agissait non seulement de punir     le  vol, mais
    de donner réparations pour        les  trois victimes  :  la
    femme qui     avait  fait  fausse couche, l'homme      qui
    avait été tué,  le juif qui avait été éborgné.
      — Pour la femme, dit le juge, au mari de celle-ci,
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