Page 55 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES






         Le soir venu, Joha aperçut ce vêtement de sa fenê-
      tre  et crut, dans l'obscurité, que    c'était un homme.
        — Le voleur ne m'échappera pas,         dit-il.
        Et prenant son arc,    il tira une flèche.
        Quand    il  se rendit compte    qu'il  avait transpercé
      son caftan,  il s'écria  :
        — Alhamdoullah      ! Louange à Dieu     I Quelle chance
      que je n'aie pas été dedans     I





        Un jaloux ne     sortait jamais de chez     lui sans en-
      fermer sa femme à clef.
        — Cela ne sert à rien, lui dit-elle un jour.
        —    C'est  tout de même      plus  prudent,    fit notre
      homme.
        — Tu te fais des illusions. Cela ne sert à rien. Si
      une femme     a une idée en     tête  et veut absolument
      quelque chose, aucune serrure, aucune porte, aucune
      clef, aucune précaution ne sauront l'empêcher d'as-
      souvir son désir.
        — Eh bien     I dit  le mari,  si tu peux faire quelque
      chose, fais-le.
        Et  il  partit, après avoir donné un double tour de
      clef.
        Quelques instants après,     la femme vit de sa fenê-
      tre passer un jeune homme qui        lui plut. Elle lui  fit
      signe et engagea   la conversation.
        — Guette le retour de mon mari,        lui dit-elle. Pour
      moi, je vais faire un trou dans      la porte, juste assez
      grand pour que tu puisses me posséder           à  travers.
      Quand mon jaloux       sera  rentré,  approche-toi   de  la
      porte  et passe  à travers  le trou   ce que   tu  sais. Je
      veillerai à ce qu'il trouve de quoi s'occuper de l'au-
      tre côté, et je cocufierai mon mari à sa barbe.
        Quand le mari rentra, les choses se passèrent ainsi:
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