Page 56 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
La femme referma la porte et appliqua sa v... con-
tre le petit trou.
Puis, pour parfaire sa vengeance, elle appela alors
son mari sous prétexte de chercher à la lueur d'une
bougie un bijou qu'elle avait, dit-elle, laissé tomber
à terre.
Le mari arriva avec le flambeau, au moment même
où les deux amants atteignaient dans un spasme su-
prême^-le firmament de l'amour.
— Où est ce bijou ? demanda le mari.
— Tiens, le voici, dit la femme, en se retirant de
la porte, et en montrant le membre encore humide
du jeune homme.
Le mari eut une attaque de rage et mourut sur-
le-champ.
Un Marocain fort pauvre était venu chercher for-
tune en Egypte. Il rencontra au Caire un de ses
compatriotes qui venait d'y faire un riche mariage.
— Je voudrais bien en faire autant, dit l'homme.
— Tu le peux, inchallah, répondit l'ami. Je con-
nais une riche veuve qui sans doute ne demande qu'à
convoler de nouveau.
Et il lui indiqua la maison de cette femme.
Notre homme acheta alors un grand concombre, le
creusa à l'intérieur, le perça de part en part puis
;
il y introduisit son zeb et vint pisser sous les fenê-
tres de la veuve.
Emerveillée de ce qu'elle voyait, celle-ci envoya une
servante chercher le Marocain qui, la voyant éprise
de lui. déclara qu'il ne la satisferait qu'en légitime
mariage.
Le soir même, les adel (notaires) rédigèrent l'acte
et les amoureux se trouvèrent mariés.
La nuit venue, notre homme remplit ses devoirs
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