Page 89 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
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Un jour Joha rencontra le cadi de la ville, ivre-
mort, étendu et ronflant au coin d'un bois. Il lui
vola son burnous.
Réveillé, le cadi s'aperçut de la disparition du man-
teau et ordonna à ses subordonnés de chercher le
voleur.
On relrouva le burnous sur le dos de Joha qui fut
traîné au tribunal.
— Oîj as-tu trouvé ce burnous ? lui demande-t-on,
— Je me promenais l'autre jour près d'un bois
quand j'ai vu un homme qui dormait ivre-mort,
étendu par terre le derrière à l'air. Je l'ai en... deux
ou trois fois, lui ai pris son manteau et suis parti. Si
c'était toi, reprends ton burnous.
— Garde-le, se hâta de décider le cadi.
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Le djibli Amar mena sa vache au marche ; mais
personne ne voulait l'acheter.
Un de ses amis passe alors et, voyant son ennui, lui
conseille de déclarer que la bête est grosse et va
bientôt vêler.
Alors, notre homme se promène à travers le souk
en caressant le ventre de sa vache et en criant
:
— Voici une jeune femelle, une femelle enceinte
de six mois...
Bientôt un acheteur se présente et lui donne de la
bête un bon prix.
Quelques jours plus tard, des neggafa (femmes qui
négocient les mariages, viennent voir les jeunes
filles afin de pouvoir les décrire aux fiancés, et dis-
cutent le prix de la dot) vinrent chez Amar.
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