Page 90 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





       — Laisse-moi    faire,  dit-il  à sa femme  et ne t'en
    mêle pas. Je sais comment     il faut s'y prendre.
       Ce disant,  il s'approche des femmes, leur présente
    sa  fille  et dit en caressant le ventre de celle-ci  :
       — Voici    une   jeune   demoiselle   enceinte  de   six
    mois et bonne laitière... Si je ne dis pas vrai, vous
    pourrez me    la rendre...
       A ces mots,   les femmes éclatent de    rire,  se regar-
    dent l'une l'autre et s'en vont.
      — Que     s'est-il donc  passé ?  interroge l'épouse de
    Amar qui arrive avec le plateau de thé.
      — Xe te tourmente pas, dit       celui-ci  ;  elles revien-
    dront. Je   sais comment    il  faut vanter  les femelles.
    Si je ne m'y étais pas pris      ainsi, personne n'aurait
    voulu de ma vache.




       Joha une   fois de plus   est surpris en train de   tra-
    vailler son âne.
       — Qu'est-ce ceci ? fait le passant.
       —   Regarde toi-même     qui  a pu me mettre dans
     cette  situation  bizarre.  Je  n'arrive  pas  à  le  com-
     prendre.





       Marouf   est  très  indiscret.
       Un de ses amis écrit une     Ici Ire,  et  lui,  il  lit par-
     dessus son épaule.
       L'autre s'en aperçoit et écrit à la suite   :  (( Je t'en
     dirais davantage   si un   individu mal     élevé  n'avait
    pas l'indiscrétion en ce moment même de lire ce que
     j'écris...  ))
       — Je jure, s'écrie alors Marouf, que je       n'ai rien
     regardé  !
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