Page 91 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





                                 >-C

        Joha   rencoritra un jour un cortège de mariage         :
      une troupe de femmes conduisaient selon la coutume
      la fiancée à son futur époux.
        — Qu'est-ce    cela ? demanda Joha. Que        font   ces
      femmes ?
        —   Elles conduisent,    lui répondit-on,   cette jeune
      fille à celui qui prendra cette nuit sa virginité.
         — Ajouha ! (O merveille !),     s'écrie Joha. J'ai par-
      couru bien des contrées    ; mais je n'ai jamais vu un
      pays où    il  y  ait  autant de    proxénètes que dans
      celui-ci...

                                 )-C


         On annonce à Joha que son fils est tombé de cheval
      et a perdu connaissance.
         Joha reste songeur quelque temps sans rien dire.
            A quoi penses-tu ? lui demande-t-on.
        — Je songeais que mon        fils n'a jamais eu de con-
      naissance. Comment donc       a-t-il pu  la perdre ?





         Mou sa a un nez énorme.
         Il fait l'amour avec une femme et lui vante ses qua-
      lités  :
        — J'ai quarante ans, de l'expérience et des usages.
      Je ne   suis  pas  léger  et  volage, jaloux  et coléreux
      comme     les jeunes   gens.  Je  suis  plein de patience
      envers les femmes...
         —  Il faut en effet que tu aies beaucoup de patience,
      pour   avoir  supporté pendant quarante ans un nez
      pareil.
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