Page 92 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
P. 92

HISTOIRES                             ARABES




                               3<-C

       — N'as-fu pas honte,     disait-on  à Joha,   avec une
    barbe blanche comme la tienne, de montrer           si peu
    de retenue ?
       — Est-ce qu'un chien blanc,       réplique-t-il, mange
    moins d'ordures qu'un autre ?





       Un homme très laid cause avec un ami dans la rue.
    Voici qu'une femme voilée        s'approche,  le  regarde,
    s'arrête devant lui et le fixe longtemps des yeux.
      — Que veux-tu, ô Lalla ?      dit-il, surpris.
      — Je vais t'expliquer, dit l'étrangère. J'ai commis
    tout à l'heure un péché par les yeux en considérant
    avec trop de plaisir un beau jeune homme. Mainte-
    nant je punis mes yeux en leur infligeant en contre-
    partie la mortification de te voir.




      — Quel est l'aîné de toi ou de ton frère P demande-
    t-on à Mous a.
       — • Je  suis  l'aîné maintenant     mais quand mon
                                        ;
    frère aura un an de phis, nous aurons le même âge.

                               3-^C


      Un avare chercha un zàrzaî (portefaix) pour porter
    un jJ^nieY de bcfutelfleB de verre.
      ~- Je n'ai pas d'argent sur moi,       lui  dit-il,  sinon
    ce guirch (5 sous)  ; mais je te paierai le surplus en te
    donnant   trdis maximes    utiles qui  te serviront dans
    la vîe.
                              — 97-
   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97